Ce que je sais

(Temps de lecture: 2 mn)

Un jour, à ton tour, tu t’affranchiras de ta colère ou de ta tristesse. Car c’est la même chose. Tu oublieras les humiliations profondes, les frustrations lourdement assumées, et toutes ces rages de tant de larmes ravalées devant les déceptions qui t’ont fait mettre par trop de fois genou à terre. Tant de sensibilité au monde à porter sur tes seules épaules t’épuise.

Pourquoi ? Qui a osé te soumettre ainsi ? Nul autre que toi-même.

Dissous ce sentiment de persécution qui est venu te ronger jusqu’à ce que tu lui obéisses corps et âme en te résignant à l’idée que tout bonheur obtenu a un prix à payer et qu’il te sera chaque fois repris dans la brutalité. Quelle cruauté, entretenue par une culture de culpabilité et de redevabilité qui justifie de vivre malheureux empêtré dans ses peurs ! C’est la vie qui est éphémère, seulement elle, pas notre âme mue par la quête existentielle du bonheur et riche d’un puits sans fond d’amour pour y parvenir.

Je crois que tu sais que le temps est venu pour toi d’être pleinement vulnérable pour recevoir enfin à l’égal de ce que tu donnes. Il me semble, si je peux t’adresser ce message aujourd’hui, que tu as déjà pris conscience que ce que tu vis de plus beau, tu le dois à toi-même. Quelque part en toi, tu sens peut-être aussi que ce serait folie de vouloir négocier avec ce que la vie met sur ton chemin. Le besoin de contrôle, qu’il brandisse l’apparat d’un confort émotionnel ou bien matériel, ne te protège pas, il ne fait que retarder l’accomplissement de tes vœux absolus.

Tu es libre.

Ton attachement à ce qui n’est plus est l’expression du lien vers ce que tu tentes d’éloigner de toi-même. Pourquoi garder un goût amer des moments doux qui jalonnent ton existence ? Constate au contraire comment cette magnificence ne demande qu’à pouvoir s’exprimer à nouveau, chaque fois, avec la même intensité. Tu peux en être fier, éperdument. Ces moments qui résonnent si fort en ton cœur sont le reflet de ce tu portes en toi et ils seront toujours là : ils sont toi. Tu ne peux craindre de te quitter toi-même. Ne te fuis plus. C’est toi que tu appelles à revenir dans ces souvenirs.

Accomplis-toi. Délivre ton âme de tes peurs. Sois !

Et si… Et si tout était juste ? Et si ce n’était que le parcours à faire sur toi-même pour accéder à cet éveil qui te mènera à recevoir un miracle ?

Je sais, moi, que nous portons en nous la fusion de notre âme.

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