Je ne suis pas d’un naturel belliqueux mais force est de constater que mon voisin d’en face est un fascinant spécimen de connard dont les attributs sont conformes en tous points à ce diagnostic : il est tout à la fois sombre, parfait et pauvre. Cela s’avère congénital car j’ai vite pu m’apercevoir en observant les autres membres de la famille ces derniers mois qu’il s’agissait-là d’un terrible atavisme qui s’est propagé à l’ensemble de toute sa descendance. Pas un n’y a échappé à priori.
Il est probable que de l’en avoir informé personnellement plusieurs fois n’a pas favorisé son évolution intellectuelle et même que cela a probablement eu l’effet contraire, voire a largement contribué à l’aggravation des symptômes. Ces constats verbaux se voulaient pourtant altruistes puisqu’ils n’avaient pour intention que d’aider mon prochain à progresser dans le bon sens de l’évolution de l’espèce humaine mais la tare semble trop ancrée pour que mon aide lui soit de quelque utilité un jour et je constate, non sans une certaine pitié empathique, que l’état de mon connard de voisin s’est nettement dégradé au fil du temps. Sombre, parfait et pauvre connard il est, sombre, parfait et pauvre connard il restera jusqu’à ce que mort s’en suive.
J’ai pris conscience de cet état dès les premiers jours qui ont suivi son emménagement. Presqu’au lendemain de l’arrivée de ce couple de quinquagénaires grassouillets et courts sur pattes, je fus réveillé sur les coups de 6h30 -soit dix précieuses minutes avant l’heure programmée sur mon radio-réveil- par une musique tonitruante, tout droit échappée de la fenêtre de leur chambre, interprétée par la star de l’accordéon, Yvette Horner. Je ne suis pas un de ces farouches opposants intégristes à l’accordéon, ayant grandi en Bretagne et de ce fait nourri aux binious rehaussés de bombardes folkloriques qui accompagnent de façon non négociable toute festivité ou rassemblement villageois mais, en l’occurrence, si j’avais pu émettre un avis sur la programmation musicale du jour, j’aurais bien suggéré à mon voisin d’aller se faire foutre en un premier temps puis de murer sa saloperie de fenêtre et éventuellement, en guise de conseil mélomane, de se contenter de chanter ses laudes sous la douche sans emmerder le peuple. Cependant, je devais aller bosser et je n’ai rien fait ce jour-là sinon me conformer à mes habitudes pour quitter la maison vers 7h45 à la bourre et d’une humeur massacrante.
J’ai vite eu la confirmation aux aurores suivantes que mon voisin était une personne peu ouverte d’esprit, voire carrément un monomaniaque du genre régressif néandertalien : Yvette donc, du lundi au vendredi, à 6h30 précises, sans relâche providentielle telle une panne d’électricité -je n’ai pas trouvé comment venir saborder leur compteur la veille car il pleuvait dru-, un rituel suivi chaque fois avec un volume sonore identique vu que mon voisin, qui n’était à priori pas assez vieux pour être dur d’oreille ni hélas pour entrer dans un salvateur compte à rebours libérateur, se révéla être un fan inconditionnel de la musette et il ne la concevait savourable qu’au-delà d’une certaine intensité mesurable sur l’échelle de Richter.
Il a ainsi testé ma tolérance les jours suivants par un répertoire particulièrement étriqué de valses, javas, polkas et boléros équitablement horripilants : « perle de cristal », « valses des as », « reine de musette », « Rose-Marie polka », « rossignol montmartrois », « aubade d’oiseaux »…
Un matin parmi d’autres, je m’éveillai donc dans cet agressif retour de conscience sonore avec la ferme intention d’exploser à la chevrotine ces ramages de merde ! Ma femme, beaucoup plus zen, avait opté depuis le premier jour pour les bouchons d’oreille, estimant tacitement que le rôle de remettre en place le voisin m’incombait et que, justement, il serait judicieux que je m’en souvienne.
Donc c’est bien moi qui traversai la rue et débarquai chez cet abruti de voisin, emporté par un coup de sang exterminateur. Après avoir perdu puis réenfilé un chausson soudain empesé de deux tonnes de flotte parce qu’il avait glissé dans une flaque d’eau glacée -ouais, je sais, il faut que je refasse les autobloquants de la cour, ça forme des cuvettes les jours de pluies diluviennes- je frappai à la porte en pyjama, l’haleine chargée et le visage pas encore en état de fonctionnement mais tant pis, j’avais autre chose en tête que d’être présentable. J’aurais pu sonner mais sur le moment je n’y ai pas pensé car je me suis instinctivement retrouvé à tambouriner une salve de coups serrés conviviaux sur le mode Mike Tyson, en accord tout de même avec le rythme et le volume de la java de malheur qui faisait vibrer aussi bien la porte d’entrée que mes tempes saturées. Je me souviens en faisant ce geste avoir été traversé par l’image subliminale et saisissante d’agents de la Gestapo venus faire une rafle. Pas tant que ça au fond vu qu’il me fallut recogner comme une brute avant que le voisin ne condescende enfin à venir m’ouvrir de son pas mou de mammouth avachi pour entendre mon point de vue assez radical sur Yvette Horner ou tout autre avatar qu’il aurait pu être tenté de lui substituer dans un avenir proche. Ce fut aussi lacunaire que limpide, le voisin s’étant contenté de me claquer la porte au nez, et je suis rentré chez moi en rogne, en clauquediquant avec mon chausson dégoulinant son eau glacée et boueuse dans un bruit de succion écoeurant. Fait chier, bordel !
Mon action, c’était quitte ou double, et j’espérais que le voisin opterait pour la première solution mais, après un temps d’incubation de quelques jours, il s’est renouvelé : tondeuse au moteur kité tous les dimanches, entre midi et deux, voire trois si affinités. Avec ma femme, on s’est d’abord moqué de lui, depuis notre cuisine, en le prenant pour un fêlé qui était vraiment trop con. Mais pourquoi le dimanche ? C’est vrai quoi, il emmerde tout le monde, moi en particulier.
Les jours ont passé ; il s’est remis à faire de nouveau beau et chaud. En mai, les week end, moi, j’aspirais au calme -comme tout le monde, non ?-, à la tranquillité, au farniente et aux barbecues entre amis si bien que, lors du premier repas entre copains sur notre terrasse, j’ai recraché direct mon Nuits Saint Georges sur mes côtes de porc calcinées en reconnaissant le bruit circulaire de la pétarade qui s’était mise à aller et venir dans le jardin de l’autre con d’en face. Ça m’a immédiatement rongé le cerveau et mis les nerfs en pelote.
— Combien de fois l’a-t-il tondue sa pelouse pour que ça dure tout le repas ? Ce n’est pas grand chez lui, c’est tout petit. Il a quoi, ce con, 1000m2 ? Il faut pas trois heures pour tondre 1000m2 de pelouse, quand même ! Commence à me gaver, pépère. J’y vais !
— Mon chéri, calme-toi, tu t’énerves pour rien.
— Toutes les semaines, il tond sa pelouse ce connard, toutes les semaines, j’te dis qu’il le faisait exprès, ce sont des représailles, je suis sûr que ce con le fait pour me faire chier, franchement, il le fait exprès là, non, je vois pas d’autre explication… Mais quel connard !
— François, arrête, tu te fais du mal. Laisse tomber. Il est con, on a compris, tu ne peux pas être plus clair mais là, maintenant, passe à autre chose.
C’est quoi cette réponse ? Qu’on me réponde pareilles conneries m’a mis hors de moi et j’ai fulminé tout le reste du repas. Ma femme s’est braquée. Elle m’a dit plus tard avoir été très gênée devant nos amis par ce qu’elle a appelé être une réaction excessive. Je me souviens qu’à table elle m’avait demandé d’être patient et qu’elle avait négocié d’attendre de voir s’il n’y avait pas un arrêté municipal sur les tontes ou les nuisances sonores les jours chômés, avant d’aller en parler calmement à notre voisin. Elle m’avait interdit d’aller lui casser la gueule sur le champ et même ses amis s’y étaient mis à leur tour. J’avais obéi.
Mais je suis allé vérifier le lendemain si la loi était de mon côté, elle, et je n’ai pas été étonné d’avoir la confirmation que la mairie n’a jamais eu le courage civique de déposer aucun arrêté municipal capable de préserver le bien-être ou le respect de ses concitoyens. Il fallait régler ça à l’amiable, avait insisté ma femme. Vu l’état de mes nerfs et la carrure gélatineuse du gars d’en face, je n’avais qu’une envie, taper dedans pour me défouler. Je me souviens avoir tâté le terrain les jours suivants auprès de mes autres voisins, histoire d’obtenir leur soutien et pouvoir ainsi tempérer l’entrevue fatale avec le connard d’en face. Leur réaction me consterna.
— Ah bon, tous les dimanches midi ? T’es sûr ? J’avais pas remarqué. C’est si bruyant que ça ? Va le voir, ça vaut mieux.
Bref, retour à la case départ ! Tout le monde s’en contrefichait, ma femme y compris, tandis que moi j’étais hors de moi et je sentais que je ne saurais pas me contenir très longtemps. Attendre serait pire encore, à cause de son effet de cocotte-minute dont la soupape allait sauter d’un instant à l’autre. J’étais devenu irascible, assez infect en privé, je l’avoue, et je me suis débecté d’avoir laissé l’autre con m’envahir la tête pour devenir pire que lui au final.
Alors j’ai décidé de feinter. Il paraît que ça s’appelle un procédé d’éviction en cas d’agression extérieure, d’après ce que je me suis entendu dire plus tard. Pendant toute la durée du printemps et jusqu’au début de l’été, j’ai fait en sorte que nous soyons invités avec ma femme et mes enfants, chaque dimanche, sauf s’il pleuvait car c’était jour de trêve. Sans cela, je pressentais la survenue d’un drame tant la colère me rongeait de l’intérieur dès qu’on abordait le sujet du connard de voisin d’en face.
J’avais bien conscience d’être excessif dans mon obsession. Je l’avais reconnu aussitôt devant le psychiatre que ma femme avait voulu que je consulte à tout prix, pour moi, pour mon bien, vu que je ne dormais plus et que mes tranquillisants ne venaient pas à bout de mes sautes d’humeur. Elle me reprochait de ne parler que de lui. D’être une boule de haine. Elle savait pourtant bien que ce n’était pas contre elle ni contre nos enfants que je m’emportais ces derniers temps mais, à force, c’est vrai que l’ambiance était devenue pas mal électrique et je contrôlais de plus en plus mal mes crises de rage à l’égard du connard d’en face qui me cherchait sans arrêt.
Il est grand temps à ce propos que j’écourte ce récit et que j’en vienne à l’apothéose. Je passerai donc sur les innombrables objets de conflits que l’autre connard a accumulés pour me provoquer pendant des semaines et irai directement au moment où il a franchi le seuil limite.
À la rentrée, dans un sommet d’élan de connerie, il a eu l’idée d’aller se chercher un chien à la S.P.A., le genre de bâtard qui pisse de peur parce que son ancien maître l’a traumatisé en lui tapant dessus sans raison et ce corniaud -pas si vomitif que ça physiquement pour qui aime le mélange surréaliste entre un sanglier à oreilles pendantes et un mogwai après son repas nocturne au-delà de minuit- s’est mis à aboyer dans leur jardin, situé face au nôtre, du matin jusqu’au soir, de façon irrégulière, entêtante, à vous rendre fou, à réveiller en vous des idées de meurtres, à hanter votre sommeil la nuit aussi, à vous ravager le cerveau lentement mais sûrement. Il m’a ramené un clébard en pleine dépression et ce connard ne lui a jamais dit une seule fois d’arrêter d’aboyer en boucle. Juste pour me faire chier, il est capable de le laisser gueuler devant lui tandis qu’il prend le café dehors avec sa femme mutique. Et pour cause, comment discuter avec ça dans les oreilles ? Comme moi, elle doit certainement méditer sur la façon de se débarrasser de son chien : bouchées à l’aconit napel, noyade accidentelle, électrocution malencontreuse, asphyxie au bon vieux sac en plastique, coup de masse dans la tête…
Mais le chien n’est pas mort les jours suivants, hélas, et il a continué à gueuler, à rendre fou tout le quartier. J’ai appelé la S.P.A. pour que quelqu’un vienne me le reprendre mais il ne s’est rien passé de tel. Quand j’ai rappelé, on m’a répondu que le chien avait été vu, qu’il était très bien traité et que mon emportement était peut-être un peu excessif, car l’animal n’aboyait quasiment pas, sinon au moment du passage du facteur, comme tout chien, que je devais me montrer plus indulgent envers nos amis les bêtes si souvent maltraités chaque année par des gens cruels, elles ont besoin d’amour ces pauvres âmes innocentes, vous savez, on voit de ces choses, c’est honteux, il faut les respecter, monsieur, comprenez bien, les animaux sont fragiles, et vous ne pouvez pas parler comme ça non plus de votre voisin, vous vous faites des idées, monsieur, c’est quelqu’un de tout à fait charmant, responsable et très attentionné envers ce jeune berger belge Tervuren, un jeune chien en pleine forme, le poil soyeux, la truffe luisante et l’œil vif, une adorable boule de poils, il est très joueur, si mignon, un chien de race qui aura une durée de vie d’environ 14 ans en effet monsieur, mais enfin vous n’avez aucune raison de monter le ton, quoi le voisin, vous y allez un peu fort, inutile d’être agressif, calmez-vous, sauf le respect que je vous dois, je vous conseille de déménager si vous n’aimez pas les voisins et tant que vous y êtes construisez loin de toute civilisation un cube de béton antibruit, un de ses bunkers qui dénaturera notre paysage pour les siècles à venir de sa laideur ostentatoire. Je ne suis pas sûr que la fille ait dit ostentatoire avant de raccrocher, je n’écoutais plus vraiment sur la fin, mais elle a parlé de bunker, ça, oui, je m’en souviens parfaitement, c’était juste avant que je la traite de connasse.
Cette nuit-là, j’étais furieux. Ma femme venait de partir chez sa mère avec les enfants pour se changer les idées. Elle ne savait pas encore quand elle reviendrait de son séjour. Elle aurait tout le temps d’y réfléchir. Elle avait ajouté : « Toi aussi d’ailleurs », ce qui ne voulait rien dire. Ce soir-là, impossible de me concentrer. J’avais vaguement feuilleté le livre que ma femme avait laissé traîner sur mon oreiller. Bof, les pensées de Gandhi, ce n’était pas du tout mon truc. Alors je suis descendu chercher un verre d’eau. Ça me détend en général. J’ai surtout eu envie de pisser. Je suis donc sorti pour uriner contre le portail du voisin, habitude que j’avais prise depuis quelque temps, pour savourer le silence de la nuit sous la voûte étoilée tout en soulageant ma vessie. Pas que ma vessie, c’est vrai. Je jubilais aussi de savoir que je compissais la propriété de mon voisin pendant qu’il dormait. Il m’inspirait souvent.
Au moment où je m’approchais du portail, je fus happé par une vision d’horreur car j’ai bien cru mourir de peur en voyant surgir, dans un souffle rauque, une masse noire pleine de crocs, prête à me sauter à la gorge. Dans cet instant fulgurant, l’animal s’est lourdement appuyé sur le portail de ses pattes antérieures et le regard de ce monstre sorti des enfers s’est planté droit dans le mien. L’animal s’est mis à grogner et je n’ai pu m’empêcher d’apercevoir la bave vibrant dans ses babines nerveuses. Je me suis pissé dessus, incapable de réagir. J’étais à sa merci. Il me fixait de ses yeux injectés de sang. Je me souviens d’avoir senti sur mon visage son souffle chaud qui dégageait une haleine fétide avant de me reculer enfin mais toujours incapable de m’enfuir. J’étais tétanisé. Sans faire de bruit, dans ce temps suspendu, il s’est contenté de me menacer de son regard haineux et de me faire comprendre, droit dans les yeux, d’enragé à enragé, qu’il me ferait la peau à la moindre occasion. C’était une promesse, à la suite d’un pacte signé entre lui et son maître aimé, une promesse on ne peut plus explicite qui m’engageait à ne jamais plus m’approcher de son territoire si je ne voulais pas finir égorgé à la seconde même où j’aurais baissé ma garde.
Livide, je suis reparti d’où je venais, glacé jusqu’aux os alors que je sentais la sueur couler dans mon dos. J’étais hagard et je ne sais pas comment j’ai pu rejoindre la maison, mes jambes ne me tenaient plus. J’y suis arrivé pourtant. Il m’a fallu au moins un quart d’heure pour reprendre une partie de mes esprits et une demi-heure de plus pour me décider à quitter le hall d’entrée vide et remonter enfin me coucher en silence. Sage. Pas bouger.
Le lendemain, je savais exactement ce qu’il me restait à faire. Je suis allé chercher les parpaings dans l’abri de jardin et j’ai monté sans un bruit des murs pour condamner les deux portes-fenêtres qui donnaient sur la rue afin de ne plus voir la propriété de mon voisin. J’ai refermé les volets et abaissé les stores un par un, tous, puis j’ai capitonné les murs de ma chambre pour ne plus entendre les sons de l’extérieur quand j’avais besoin de me reposer en journée. J’ai gardé pour moi le fait que depuis mon lit il m’arrivait d’entendre parfois le bruit de la tondeuse. Oh si peu, je ne l’entends quasiment plus ; il faut croire que je m’y suis habitué au fil des mois et puis les tontes sont assez rares en hiver.
En fait, ça me fait tout drôle de le reconnaître mais je me rends compte que je n’ai jamais été aussi bien de ma vie que depuis ces derniers temps. Je me sens détaché du monde, épanoui, oui, je me sens épanoui comme je ne l’ai jamais été avant et cet état de béatitude me fait un bien fou. Je suis heureux. Dire qu’il m’a fallu toutes ces années pour ressentir cet état de bien-être !
Alors désormais je savoure mon bonheur en restant bien à l’abri chez moi. Je ne sors pas, je n’en ressens pas le besoin. Quand mon amie vient me proposer d’aller me promener dans le parc avec ses enfants, je ne la suis pas. Ça ne me dit rien, je préfère rester dans ma chambre. Il ne peut rien m’arriver ici, je suis tranquille.
Sincèrement, je suis très bien tout seul. C’est calme. Dès fois, les gens viennent me voir pour me demander des nouvelles de François. Je ne sais pas comment il va, moi, je ne le connais pas plus que ça, ce n’est qu’un voisin, celui qui occupe la chambre d’à côté, un pauvre gars qui se tape la tête contre le mur et, quand il fait ça, le bruit sourd et répétitif qui heurte la cloison entre alors dans ma tête jusqu’à me donner des migraines affreuses. Pourquoi me fait-il ça à moi ? Il faudrait que j’aille le voir pour en parler calmement avec lui avant que je ne mette hors de moi.
On sourit jaune au début de ce récit, on se prend à s’inquiéter et rigoler devant la montée en puissance du délire obsessionnel et schizophrénique! Drôle de Paranoïa dans ce monologue qui rend claustrophobe! On n’est pas prêt d’oublier qu’on peut tous avoir envie de massacrer et d’enfermer notre meilleur, si précieux et si cher ennemi!
J’étais en pleine période “Gandhi” quand j’ai écrit cette histoire. J’ai dévoré ses écrits et longuement médité sur son parcours, son courage et sa philosophie de vie. C’est ma façon à moi de lui rendre hommage ici, même si ça ne se voit peut-être pas au premier abord.
De fait, c’est un véritable hommage alors, presqu’à contrario rendu à la philosophie de la non violence!!