Nos secrets

Dans l’étrange douceur d’un refuge olympien,
Tu examines l’âme enfouie au sein de l’être,
Tu m’observes de près, comme on estime un bien,
Tandis que nos babils s’égayent d’un paraître.

Libres, nous conversons, hors du combat fébrile,
Dans le détachement d’amitiés à phraser.
J’entends le battement de ton cœur si fragile
Et je sens ton regard sur nous deux se poser.

D’un bouillonnement tu, contre tout agresseur,
La distance défend ton trésor intérieur.
La Joconde sourit et l’aura se déploie.

L’ego s’est résigné, du bout d’une âme proie,
À ta pudicité qu’il faut sacraliser
Dès lors que ton silence a su m’apprivoiser.

 

 


NDA: C’est parfois en écrivant que l’inspiration revient m’a-t-on rétorqué un jour que je déclarais ne plus écrire depuis un bon moment. Je ne sais comment je me suis soudain vue répondre en un sonnet dédicacé. C’est à ce moment-là que j’ai dû me rappeler que la personne à qui je l’avais envoyé est spécialiste du sonnet… Ce que vous avez lu est donc la 4e version et demie, ce qui correspond au temps que ma victime a pris avant de s’opposer à mes récidives: “Mais oui, il est bien ton poème Valérie, n’y touche plus. N’y touche plus, d’accord?”

Laisser un commentaire