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Le bras ankylosé à force de frotter en l’air avec acharnement le carrelage de la cuisine, ajouté à plusieurs mensualités de crasse adipeuse capturées dans le petit rectangle du paillasson vert sapin qu’elle tenait à l’extrémité du même membre, Caroline se dit qu’elle était là sans aucun doute en pleine séance d’épanouissement personnel. Ses chakras au grand complet étaient en train de s’ouvrir à une vie spirituelle riche d’intenses méditations transcendantales.
— Chienlit ! exulta-t-elle.
Sur la fresque culinaire de longs arcs sombres étalaient la graisse pariétale et reproduisaient à l’identique les lents allers retours qu’elle venait d’effectuer, y esquissant, quand l’énergie retombait, d’étonnantes courbes de Gauss gluantes dans un camaïeu de tons ocre irisés, ce qui produisait pour les amateurs d’art un intéressant effet chromatique avec le damier de carrelage vert lagon et blanc perle Leroy Merlin. C’est un genre. On n’est pas initiés nous, c’est tout.
Fort éloignée de ces considérations esthétiques, Caroline était, quant à elle, tout absorbée par une profonde hébétude envers le colmatage bombé de certains joints pour lesquels elle entamait présentement une danse du postérieur assez émoustillante afin d’accompagner la frénésie du récurage des vallons réfractaires qui affichaient leur revendication du jour, à savoir le refus catégorique de daigner offrir au regard le si désiré lit en creux de leurs rivières. Ils s’obstinaient, indomptables et fiers, ne reconnaissant plus ni Dieu ni maître, à recracher de noires alluvions à chaque attaque en règle de nature spongieuse. Lors, à grand renfort de Cillit bang dans sa version javellisée, le miracle s’accomplit et la période de crues trépassa enfin dans le labyrinthe des canalisations de cuivre. Comme dans la pub, tout disparut sans laisser aucune auréole de rancune. Magique. Beaucoup moins pour l’écosystème et les poumons mais ce n’est pas le sujet.
— Eh ben ! Mais c’était quoi cette matière mutante ?
Une fois cette première tâche victorieusement accomplie, Caroline entreprit de pousser le vice à nettoyer également, c’est vrai quoi, tant qu’elle y était, les portes des placards, au nom d’un vieux rituel quinquennal qui aurait dû être annualisé à bien y regarder mais si souvent renié, probablement pour le motif que les journées ne sont jamais passées aux trente-cinq heures, ou une autre excuse douteuse de cet acabit.
C’était la dernière touche à son œuvre car elle s’était déjà attelée à la tâche depuis plusieurs jours notre Blanche-Neige- Kill-Bill et là c’était péché d’orgueil mais elle ne résista pas à l’appel intérieur du pin des Landes qui lui disait que tout devait être impeccable comme aux premiers jours. Elle n’en démordait pas.
Ainsi, à peine une demi-heure après ce dernier rectificatif, le sol, le lustre, la hotte, le réfrigérateur, le four, les plaques de cuisson, la paillasse, mais aussi donc les parois culinaires et les portes de placard sus décrites, tout du sol au plafond rutilait en une parfaite équité.
— Ça, c’est fait !
Et Caroline se serait probablement accordé trois secondes de toute puissante autosatisfaction si un bruit de frottement de charentaises au nombre de deux ne l’avait pas traîtreusement interceptée avant même qu’elle n’ait envisagé cet audacieux relâchement. Dix heures, Vincent arrivait en se traînant, les yeux encore à demi décollés, prisonniers de cette guimauve visqueuse qui vous soude salement les paupières pendant la nuit.
— Tu t’es levée à quelle heure ? baragouina le mari qui, en dehors de ses yeux poisseux et de ses pantoufles de vieux, s’avérait doté d’un physique particulièrement avantageux qui vous faisait oublier tous ces petits détails superflus. Cet homme-là, ne le répétez-pas à mon régulier, d’un seul regard bien appuyé, il m’aurait eue. Le genre Jacques Weber sans le cholestérol. D’une beauté magnétique, le mari de Caroline avait en lui de quoi s’y faire rapidement à ces satanés détails qui tuent le glamour en suspension. Enfin, moi, je sais que… Pardon, j’oubliais que ce type est marié à Caroline, alors reprenons…
L’étonnement de Vincent était tout à fait sincère, on était samedi matin. Il n’attendait pas vraiment de réponse ceci dit. Et ce n’était pas vraiment une question non plus. En fait, il reprochait à sa femme sa soudaine addiction survoltée. Et quoi, d’un coup d’un seul, en une dizaine de jours, toute la maison avait été passée en revue et il avait dû se cogner les allers-retours à la déchetterie pour vider des montagnes de sacs et de cartons qu’elle était venue lui entasser dans son espace vital. Il t’avait viré ces saloperies de son garage aussi sec sans distinguer le stock stratégique vital, méticuleusement empilé d’un côté, et le rebus encombrant entassé de l’autre. Tant pis, il ne pouvait pas deviner. Indéniablement, dans sa lubie de bonne femme, son épouse se rendait utile alors il n’avait pas trop gueulé cette fois quand elle avait prétendu la ramener et lui avait reproché d’avoir tout jeté mais, en revanche, qu’est-ce qu’elle était fatigante à s’activer sans arrêt ! Et le week end aussi, s’il vous plaît.
Il allait passer pour qui, lui ? Pas question toutefois qu’il tombe dans un piège aussi grossier. Il avait aussitôt fait comprendre à sa femme que si elle idolâtrait les corvées du ménage, eh bien, ce serait chacun pour son culte, le sien étant de rester peinard dans sa méditation individuelle. Il aurait peut-être pu la remercier dans la foulée, certes, mais non. Passons : pas envie qu’il vienne me gâcher le plaisir lascif de son physique d’homme idéal avec toutes ses mesquineries ! Donc j’enchaîne…
Arrivé sur le seuil de la cuisine, parce que, oui, pour resituer un minimum, je rappelle qu’il était seulement en train d’arriver dans la cuisine, Vincent testa, d’un geste devenu habituel chez lui au réveil, le potentiel d’élasticité de ses paupières en les étirant en de larges mouvements circulaires, ce qui, accumulé au bâillement qu’il ne put réfréner, lui donna l’air d’un ursidé en phase d’attaque, ou d’un zombie de série Z qui s’est rétamé contre une baie vitrée, voire de mon tonton Gérard mais du temps de son vivant. Disons « multiforme », le visage de Vincent se tordait dans tous les sens selon un étrange jeu de « loup y es-tu ? » à la Jack Nicholson dans Shining, tandis que des pans entiers de son prétendu visage se dépigmentaient sous l’écrasement de ses dix doigts. Oui, j’ai écrit dix, je sais. Bon, arrêtez d’ergoter, je sais que tout le monde a inévitablement dix doigts. Si vous le prenez comme ça, je vais vous reparler de son mucus conjonctif. Il l’a tortillonné votre mucus répugnant et ce dernier a fini par s’effriter pour venir se coller sous une de ses charentaises. Oui, c’est écœurant, on est bien d’accord, mais c’est vous qui m’avez forcée à en parler avec votre souci du réalisme. Satisfaits ? Vous allez me lâchez la grappe maintenant ? Trop aimables. Donc…
Cette déformation digne des délires sous LSD n’est que temporaire parce qu’en vrai, je vous promets que cet homme est absolument top sexy, divinement, hypnotiquement… et Caroline, à l’époque, n’a pu que succomber à sa demande de mariage quand le dévolu de ce tombeur est justement tombé sur elle. Les autres filles qui le guignaient l’avaient eu salement mauvaise à l’époque. Tu penses, monsieur te les avait superbement envoyées dans les orties et les prétendantes avaient porté le deuil pendant des mois, frustrées comme jamais.
Face à la tasse de café tout fumant servi par un automatisme échappé des deux mains de madame –oui, deux, fallait pas me chercher tout à l’heure- qui avait pourtant la tête ailleurs, Vincent détacha heureusement les deux siennes –eh ben oui, je peux être teigneuse à mes heures- de sa tête qui affichait un dérangement momentané pour reprendre une apparence plus conforme à ses papiers d’identité, celle de Jacques Weber quadra donc –rhhaaaaaaaa ! j’adoooore ce gars !- et vint confortablement s’asseoir sur une des chaises disponibles non sans se trahir hélas d’un reniflement assez disgracieux. Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fait ça ? Il est fou, lui, il va me ruiner mon fantasme à force de cumuler. Caroline, elle, fit celle qui n’avait rien entendu et je vous invite à faire pareil. Jacques Weber, pensez Jacques Weber à ses heures de gloire, oubliez les coups de canifs dans le portrait à la Dorian Gray. A priori, je dirais que ce n’est pas le meilleur moment pour faire connaissance avec lui, je suis partie hélas sur un mauvais timing, mais moi qui l’ai dans le visuel, je peux témoigner malgré tout que je me régale. Allez, non, non, on efface, il n’a pas reniflé, on s’est trompé les filles : illusion collective ! Et puis, notez, il avait fait ça discrètement, soyons un tant soit peu charitables envers lui. En vrai, il avait surtout la flemme de se relever pour aller chercher un mouchoir, c’est samedi, il est chez lui, nous ne sommes pas censées non plus être là à le mater… Ouais, bon, d’accord, il l’a fait ! O.K., basta, on avance…
— T’as fait tout ça ce matin ? meugla-t-il plus qu’il ne parla, en se décrochant la mâchoire, ce qui me ferait opter pour la version ursidé au final. (Lecteur distrait s’abstenir, faut suivre !)
Vincent, pour sa part, avait fini par voir le chiffon rouge et le produit détergent jaune vif dans la main de sa chère et tendre. Et la bassine retournée qui s’égouttait sur la paillasse. Et la batterie d’éponges qui gisaient près de l’évier. Et, une fois ses sinus désengorgés, Sherlock avait pu également sentir monter les effluves ammoniaqués dans la partie dégagée de son appendice nasal. Comme quoi, il n’était pas si endormi que ça notre spécimen humain mâle. Il fallait lui laisser un peu de temps pour prendre ses marques simplement.
L’œil plus vif, il reprit de sa superbe une fois installé face à sa moitié femelle.
Le Nescafé soluble masqua fort à propos l’odeur acide par son arôme lourd. Il faut reconnaître entre nous que l’eau de Javel au petit déjeuner, c’est très moyen. Alors le café, ça compensait. À condition bien sûr d’aimer l’odeur du café, dégoût instinctif que personnellement je n’ai jamais réussi à dépasser. Ça et le camphre. Quoi les choux de Bruxelles c’est pire ? De quoi je me mêle ? Vous seriez sympa de vous concentrer un peu plus sur l’histoire, vous commencez à me courir sur le haricot. Comment ça, il ne fallait pas commencer ? Vous m’en voulez pour le mucus ou bien l’ours qui renifle, c’est ça ? Allons, désolée, c’était pour le fameux effet de réel parce que personne n’est jamais parfait dans la vie. Dans un couple, au quotidien, vous savez tout comme moi qu’il y a tout un tas de petits détails comme ça qui viennent griffer l’image idéalisée que vous vous vous étiez faite l’un de l’autre, au-delà de la phase préliminaire. Soyons honnêtes, on a beau lutter, ne pas vouloir les voir, ça finit toujours par vous sauter à la conscience. C’est par souci d’honnêteté que je l’ai fait. Vous n’attendiez pas que je vous la joue en version Prince charmant de chez Walt Disney ? Vous n’allez pas me faire un coup comme ça ? C’est non. Remballez votre Brad Pitt, votre Tom Cruise ou autres propositions de bellâtres hollywoodiens qui vont rappliquer en masse si je ne mets pas le holà. C’est fou ça, donnez un peu de liberté au lecteur et il vous bouffera toute crue. Bon… Alors… J’en étais où ?
Ah oui, Caroline était assise en face de Vincent, silencieuse, et Vincent se demandait ce qu’elle avait à rester figée face à lui comme une poule pondeuse constipée.
— À quelle heure dois-tu partir ? dit ladite épouse, douce et attentionnée, elle.
Je sais, j’en fais trop mais vous m’avez contrariée.
— Comme d’hab’.
La réponse laconique de son infâme mari… Bon d’accord, je retire « infâme ». Laissez-moi respirer un bon coup d’abord, j’ai besoin de me recentrer deux secondes pour évacuer.
La réponse de son mari était pragmatique. Parce que, si c’était pour lui demander ça franchement…
— 10h20 ?
— Ouais.
Un détail attira tout à coup l’attention de Vincent. Caroline portait une robe. Une robe ? Elle qui n’en mettait quasiment jamais. Pas faute d’avoir réclamé d’ailleurs… Plutôt sexy. La robe. Sa femme. Les deux. Enfin non, sa femme avant tout. Parce que la robe sans la femme n’aurait au fond aucun attrait.
— Tu fais le ménage en robe toi maintenant ? demanda-t-il en ayant bien du mal à détacher son regard de l’échancrure dans laquelle apparaissait une partie irrésistiblement charnue de l’anatomie plantureuse de Caroline depuis qu’un bouton de nacre sournois avait cédé. No comment.
— J’ai mis la première chose que j’ai attrapée dans le noir, tu dormais… Ça te plaît ?
Vincent, surpris par le drôle de regard avec lequel sa femme venait de lui poser la question, comprit qu’il ne s’agissait de juger de la sournoiserie du bouton sournois mais de répondre à une question test, autrement dit qu’il s’agissait ici d’une nouvelle tenue. Marrant pourtant comme un bout de tissu mobile qui se met à palpiter sur une peau chaude peut attirer l’œil…
— Approche un peu, j’vais te dire !
Mais Caroline, allez savoir pourquoi, remit machinalement le bouton en place avec un inconcevable réflexe prude d’humeur élisabéthaine. Devant la moue de son mari, elle eut toutefois envie de s’adonner à un petit jeu. Elle se leva sans le quitter du regard, tourna sur elle-même, délicieuse, avant de replonger en lui ses yeux d’agate oblongs. Un classique.
— Je te l’enlèverais bien ta robe, moi…
Mauvaise réponse. Manquait le brin de poésie romantique qui aurait fait dire oui à son épouse. Game over !
— Je te rappelle que tu dois partir dans 10 minutes et que tu n’as pas encore pris ta douche.
L’affaire étant selon toute vraisemblance définitivement close, Vincent ravala ses concupiscentes prétentions. De toute façon, dans ces odeurs tenaces de javel et de pin des Landes, cela ne l’emballait qu’à moitié, même si dix minutes lui semblaient jouables.
— Et toi, tu vas faire quoi aujourd’hui ? s’enquit-il en se rappelant qu’elle avait aussi quelque chose de prévu de son côté, tiens au fait.
— Je vais voir Aline et Sandra.
— Ah oui, c’est vrai. Et tu reviens quand déjà ?
— Oh là, ne m’attends pas !
— Ouais, c’est bon, j’ai compris, avec tes copines dépressives, vous allez passer la journée à vous plaindre des mecs. Je vais encore en prendre plein la tête.
Elle le fustigea du regard. Il y était allé un peu fort il faut dire. Un côté déplaisant que je ne lui aurais pas soupçonné à le regarder, tiens. Je me demande au fond si Vincent n’est pas un peu décevant derrière sa vitrine alléchante. Mouais, je crois que c’est vous qui aviez raison. Peut-être bien qu’il est même con au fond.
— Arrête, divorcée ne signifie pas forcément dépressive.
— Je vous demande bien pardon, mère Teresa, je ne voulais pas m’immiscer dans votre pieuse mission.
Mmm, pour le meilleur et pour le pire l’avait prévenu le curé. Moi aussi, il commence à me gêner aux entournures Jacques Weber…
Les pupilles de Caroline s’étriquèrent pour ne laisser filtrer qu’une menace de jugement dernier. Pas au point de verser de la javel dans le café mais…
— Tu es lourd !
Elle avait étiré chaque syllabe puis s’était levée avec lenteur également et avait posé ses deux poings sur la table, prête à lui asséner des vérités similaires, mais son mari ne supportait pas que qui que ce soit lui fasse la morale :
— Eh ! Oh ! Ce n’est pas ma faute si tes amies sont des looseuses.
Elle darda son regard furibond sur lui tandis qu’il finissait son petit déjeuner sans s’en apercevoir, trop occupé qu’il était à étaler le beurre sur son pain en prenant bien soin que la tartine ne lui échappe pas des mains et n’aille obligatoirement s’écraser au sol du côté enduit. Zut ! Bingo ! Il la ramassa d’un geste brusque, ce genre de gestes qui vous conseillent de rester à distance pendant un moment.
— Je les trouve courageuses, compléta néanmoins la voix féminine venant de derrière le pot de confiture de mirabelles.
Un silence avant de poursuivre :
— Au fond, c’est peut-être ça qui t’emmerde…
Yes ! Là, j’applaudis. Vas-y ma Caroline, charge !
Un crissement au sein de la tartine, Vincent s’était raidi. Pas bon. Problème de territoire à régler immédiatement façon Pitt Bull.
— Ne me la fais pas à l’envers Caro ! J’te dis juste que tu as mieux à faire que de perdre ton temps avec elles. Réalise une fois pour toutes qu’elles donnent envie de fuir tes copines. Pas étonnant qu’elles soient toutes seules !
— Elles ont fait de mauvais choix autrefois. Elles en ont souffert. Elles s’en sont libérées. Moi, je les admire. L’amour est aveugle, voilà tout.
Loin de goûter au talent de tragédienne de sa femme, Vincent lui répondit :
— Faux, ma chérie, quand je regarde tes seins, je peux te confirmer que je ne suis pas du tout aveugle !
Il se releva pour glisser sa main dans le décolleté et lui attraper un sein. Après s’être copieusement servi, Vincent partit prendre sa douche. Il était pressé et de toute façon Caroline n’était pas d’humeur ce matin-là alors il avait mieux à faire. C’est sûr, vu comme ça…
Et Caroline, elle faisait quoi elle ? Alors, hein, Caro ?
Quand la porte d’entrée claqua derrière Vincent, elle ouvrit celle de l’arrière-cuisine et en sortit les derniers cartons de tri. Autour d’elle, tout était propre, aspiré, rangé, trié, net, tout était comme aux premiers jours, comme avant que les photos souvenirs remisées dans les cartons que son mari avait récemment jetés aux ordures ne s’installent dans chaque recoin du foyer pour donner une apparence montrable au désordre conjugal officieux.
Alors ?
Alors elle emporta avec elle le strict nécessaire qu’elle avait mis de côté en faisant le ménage dans sa vie : son ordinateur portable, ses papiers administratifs, des vêtements, trois fois rien. L’essentiel pour elle se trouvait déjà dans la maison de l’homme qu’elle partait rejoindre.
Et moi, dites, j’ai le droit de « liker » ?
Belle tranche de vie, cruellement drôle !
Cela me fait super plaisir que tu m’écrives cela, Alain, ce texte, écrit il y a un an, étant d’ordre expérimental. J’avais envie de partir sur une ouverture lyrico-bavarde, riche en figures de style, et de jouer avec une narratrice invasive, sans trop m’éloigner non plus de ce que j’avais à dire de sérieux sur mon sujet.
Me voilà donc rassurée sur l’effet produit sur le lecteur. Et ça me fait un bien fou!
Il a quand même fallu que j’aille vérifier si le Jacques Weber que j’avais dans la tête était bien le même ! Drôlement cruel…
Tiens, tiens, cet échos au propos d’Alain serait voulu que ça ne m’étonnerait pas.
J’adore Jacques Weber, jeune, vieux, m’en fiche le bonhomme me plaît définitivement. Je regrette qu’il n’ait pas pris soin de son corps mais tout de même pas de là à renier mon inclination pour celui qui a su me faire rêver en interprétant le comte de Monte Cristo à la TV puis Cyrano de Bergerac au théâtre, ou même des moins glamours comme Gustave Flaubert, Arpagon… (Je n’ai pas vu son Tartuffe dernièrement.) Il n’y a que son rire que je trouve affligeant car il casse le mythe du monstre sacré à lui tout seul! Nul n’est parfait, même les icônes.
Faire rêver, ça c’est un un métier, merci pour le commenter, l’écrire !